YAYA BANGOURA

YAYA BANGOURA

24 avril 2020 Non Par Masidi
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Né en 1957 à Kindia, Yaya Bangoura, auteur-compositeur guinéen appartient à une grande famille de 7 enfants dont il était le fils ainé. Son père, Feu Soriba Bangoura était marié à trois femmes : Mbambé, sa mère, N’nandé Nana et N’nandé Djénaba, toutes ses belles-mères.

Ces débuts ne le prédisposaient pas forcément à la musique ayant d’abord choisi le chemin de l’école. 1964, il est inscrit à l’école primaire du camp camayenne, ex-camp Boiro. De là, il est admis au collège technique de Donka en 1970. Ce qui coïncide avec l’agression portugaise contre la Guinée.

7 ans après, c’est-à-dire en 1977, il réussit à son baccalauréat unique qui le conduit à la faculté de Donka. Il est orienté en math-physique. Une décision des autorités estudiantines qu’il n’accepte pas pour la raison qu’à cette époque après deux années passées dans cette filière, vous êtes automatiquement envoyés dans les écoles professionnelles. Ce qu’il ne voulait pas. Malgré tout, il est orienté à l’ENI de Conakry, école normale d’instituteurs.

Et c’est là que son destin commence à se forger. Yaya Bangoura sort avec un diplôme d’instituteur et prend la craie pour la première fois en 1982. Métier qu’il exercera jusqu’en 1998 et arrête l’enseignement pour épouser le monde du showbiz.

Mais si Yaya Bangoura a fait ses preuves dans l’enseignement, il n’en demeure pas moins qu’il est aussi un artiste hors-paires qui a porté haut l’étendard de la musique guinéenne ancienne et moderne. Parallèlement avec ses études et après avec sa carrière d’enseignant, Yaya Bangoura, imite et interprète des titres chantés dans des films indous animant des salles de cinéma à Conakry dans les années 70. Il imitait également des morceaux de certains orchestres nationaux comme le Bembeya jazz, keleti, Horoya-bande, Balla et ses balladins entre autres.

Plus tard avec la bénédiction de M’bemba Kolandian Bangoura, du Boiro-bande, son oncle paternel qui fut son maitre, il commence véritablement à s’intéresser à la musique. Le temps aidant Yaya Bangoura finit par appartenir au Syli authentique de Guinée. Des titres comme André, Fa bara, sènèro, yèrè wolon sont composés et chantés avec Yaya au chœur.

1996, tout rentre ordre, yaya Bangoura est sur orbite avec la sortie de son premier album solo,’’ La patience’’ sous la complicité d’Ansoumane Camara, petit Condé et l’actuelle directrice de Tim production, Madame Keita née M’ballia Magassouba. Suivra trois ans après, l’album qui sortira la vraie valeur artistique de Yaya Bangoura, l’album-béton ‘’Kalanyi’’ qui se maintiendra pendant trois bonnes années.

2005, l’album ‘’kouli yèlè est cuisiné et sorti. A l’occasion, l’artiste fera plusieurs voyages pour des concerts hauts de gamme avec l’appui de feu Kibongué le méchant et de madame John de massidy agency. Il jouera à Atlanta, New York, Washington Maryland, l’Ohio Columbus. A son retour en 2005, il est invité à nouveau par Tidiane word Music au Canada.

A la même année, il est invité par Kandioura Dambakaté en France. Il se produira à Nantes, Lion, Marseille et Paris. Il sera également à Berlin, Hambourg et la Hollande. Malheureusement dès son retour au pays en 2006, Yaya Bangoura est malade et presqu’immobile à la maison. Il souffre d’une hernie discale et se plaint d’un mal au pied droit. Ce qui l’empêche de marcher. D’après l’artiste, à l’enfance, il a été victime d’une chute à partir d’un arbre. Sa colonne vertébrale prend un choc et l’os finit par se coller à la moelle épinière, la source de son mal. Aujourd’hui, il vit de son salaire de la fonction publique et de quelques aides de ses relations, des personnes de bonne volonté. Yaya se bat actuellement à trouver une évacuation sanitaire sur le Maroc et espère, une fois dans ce pays, voir son mal finir pour reprendre ses activités d’artiste. Il est toujours à l’attente de la promesse du gouvernement guinéen à travers le premier ministre, une promesse qui tarde à venir.

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